Qu'est ce que la famille ? - POUR UNE POLITIQUE DE LA FAMILLE
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- Publication : lundi 1 octobre 2012 15:52
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POUR UNE POLITIQUE DE LA FAMILLE
La progressive destruction de la politique familiale
La France a, depuis la guerre, connu une période de trente ans au cours de laquelle le renouvellement des générations était assuré, alors qu'il ne l'est plus depuis 1975.
Si de nouveaux moyens de contraception et l'évolution de la société ont une part dans ces résultats, il n'en reste pas moins que :
- Les Français n'ont pas aujourd'hui le nombre d'enfants qu'ils souhaitent avoir.
- La part de la redistribution dans le revenu des familles a considérablement baissé, accompagnée d'un détournement des fonds des caisses d'allocations familiales, au profit, entre autres, de la politique sociale.
- Le lien entre la baisse des allocations et celle du taux de natalité est démontré.
- Les difficultés, autres que matérielles, de toutes natures que rencontrent les parents pour élever leurs enfants ont nécessairement des effets négatifs.
Un redressement est-il possible ?
Les circonstancesn'ont jamais été aussi propices à un redressement pour les raisons suivantes :
- Les fruits amers des dérives acceptées ont eu le temps de mûrir et les véritables échéances en matière d'emploi ou de financement des retraites sont proches.
- Le redressement de la natalité a, contrairement à ce que certains feignent de croire, des conséquences positives immédiates sur le dynamisme de l'économie et pas seulement des conséquences à l'échéance d'une génération, tout simplement parce que la plupart des gens sont prêts à travailler plus pour élever leurs enfants.
- La majorité politique nouvelle est dans la ligne de celle qui a mis en œuvre le redressement démographique et économique de notre pays après la guerre.
Les difficultés tiennent aux positions clefs qu'occupe la génération des auteurs de la "révolution" de 68. La confusion, volontairement entretenue, entre la situation des enfants de couples séparés dont la mère, qui en a la garde, noue une liaison homosexuelle, avec ce que serait la situation d'enfants adoptés par des couples homosexuels ou conçus à leur demande est un bon exemple de la façon dont ils cherchent à parvenir à leurs fins.
Nous avons été écoutés attentivement par M. Christian Jacob, ministre délégué à la famille, lors de l'entretien qu'il nous a accordé au mois de juillet, quand nous lui avons commenté le texte que nous publions en page précédente.
Être écouté par un ministre ne signifie pas nécessairement que l'on sera entendu par le gouvernement mais il faut dire que nous nous devons en tout cas de soutenir l'action de Christian Jacob, et celle de Dominique Baudis, à la tête du CSA, pour protéger les enfants de la pornographie à la télévision.
Face aux intérêts commerciaux puissants qu'ils contrarient, à l'agressivité hystérique d'une partie des médias, à la prudence de l'autre partie et à la timidité des "autorités morales" ils ont besoin pour réussir du soutien de l'opinion. Ne leur ménageons pas la nôtre.
D'après le sondage que nous avions effectué avant les élections législatives la lutte cotre la drogue venait, avec le refus de l'adoption par les homosexuels et celui de la polygamie, en premier rang de ce que nous attendions d'une nouvelle majorité parlementaire. L 'adoption dans des délais très rapides de la proposition de loi de M. Richard Dell'Agnola et du groupe U.M.P sur la drogue au volant va évidemment dans ce sens. Nous reviendrons dans notre prochain numéro sur cette loi et sur la contribution que nous pourrons apporter à son application.
M. Jacob s'est également engagé à mettre en œuvre dans le courant 2003, une allocation unique d'accueil du jeune enfant. Nous sommes naturellement favorables à une telle réforme dans la mesure où elle permettra, comme cela est annoncé, aux mères de choisir de rester auprès de leurs jeunes enfants ou de reprendre leur emploi salarié.
Espérons que cette réforme s'accompagnera véritablement d'un relèvement des allocations familiales au lieu de se traduire par une opération blanche, comme cela est le cas avec le "rattrapage" par le biais de la loi sur le financement de la sécurité sociale des gestes précédents du gouvernement envers les familles avec le maintien partiel des allocations familiales jusqu'à 21 ans et autres mesures.
- La Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques a vivement réagi au Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2003 qui " entérine un nouveau détournement des ressources de la branche Famille de la Sécurité sociale au profit de mesures autres que familiales ! " (Avec le versement de 5,5 milliards d’Euros de la branche Famille à la branche Vieillesse.)
Et la CNAF de conclure, à propos du financement des majorations de retraite pour enfants élevés : "le gouvernement ne se contente pas de reprendre le mécanisme injuste, institué par son prédécesseur, il en accélère le rythme !"
Lettre ° 30 - Septembre 2002