Revendications
- Détails
- Publication : mardi 2 octobre 2012 07:27
Après le PACS
Ceux qui, de bonne foi, s'il en est, pensent que le PACS donne satisfaction aux revendications de ses promoteurs et qui prennent pour argent comptant les promesses de Mme Guigou de ne pas ouvrir aux homosexuels un droit à avoir des enfants auront peut-être été ébranlés dans leurs convictions par la lecture du quotidien Le Monde, daté du samedi 26 juin.
L'éditorial intitulé « combattre l'homophobie » et conclu par « leur bataille est aussi la nôtre » rapporte en ces termes le chemin qui reste à parcourir selon les organisateurs de la Gay Pride : « les combats à mener sont nombreux : amélioration du PACS par voie d'amendements législatifs, maintien d'une politique forte de prévention du sida, accès à l'adoption, à la PMA (procréation médicalement assistée), au droit à la famille, lutte contre l’homophobie, visibilité culturelle et historique des gays et lesbiennes, etc. ».
Et l’éditorialiste commente « chacune de ces revendications appellerait certes un débat particulier, mais la direction indiquée mérite d’être soutenue ».
En clair, la promulgation du PACS signifierait que notre pays adopterait, en matière de sexualité, le modèle de l'Europe du Nord où sont déjà satisfaites, ou en voie de l’être, dans plusieurs pays, les revendications homosexuelles de mariage et d’adoption. On sait que le traité d'Amsterdam proscrit toute discrimination fondée sur « l'orientation sexuelle ». Faudra-t-il, au nom du délit d'homophobie sur lequel des associations demandent qu'il soit légiféré, interdire aux parents de mettre en garde leurs enfants contre l'homosexualité et les forcer d'accepter qu'elle soit « proposée » comme un choix sexuel parmi d'autres à l'école ?
Sur le plan de l’équité, il est vrai que l’on peut se demander pourquoi les couples homosexuels ne relèveraient pas du même régime fiscal que les couples hétérosexuels qui ont choisi de ne pas avoir d’enfants. Il y a bien un traitement inégal, mais les véritables victimes en sont les familles ayant des enfants à charge et les célibataires. La justice ne consiste pas à accroître le nombre de ceux qui bénéficient d'avantages indus, comme le ferait le PACS, mais à le restreindre.
Famille et Liberté - Lettre N° 17 - Juin 1999