Les priorités du gouvernement
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- Publication : mardi 23 octobre 2012 15:13
Ce n'est pas par hasard que le gouvernement a mis en tête de ses priorités pour les questions dites de société la légalisation du mariage entre deux personnes du même sexe et d'un droit à l'enfant qui en découle, ainsi que l'autorisation du don du sang par les homosexuels.
Ces questions sont celles sur lesquelles notre association a le plus travaillé, en dénonçant les risques qu'elles impliquent. Sur le premier point l'analyse que nous faisons dans ce numéro de l'Étude Regnerus éclaire les raisons de notre opposition à une telle légalisation.
La circulaire du 13 janvier 1984, de l'administration pénitentiaire, demandant aux directeurs des centres pénitentiaires d'augmenter la fréquence des prélèvements de sang dans les établissements pénitentiaires et la décision du 10 juin 1985 du Comité de coordination de la santé en milieu carcéral « de ne pas arrêter ni suspendre les prélèvements sanguins réalisés en établissements pénitentiaires » ont largement contribué à l'ampleur prise par la suite par l'affaire du sang contaminé, en raison du nombre important de séropositifs dans la population carcérale.
Cette affaire, a conduit Georgina Dufoix, alors ministre de la santé, à mettre fin à sa carrière politique et a lourdement pesé sur celle de Laurent Fabius, qui était Premier ministre. Cela n'a pas impressionné Marisol Touraine, actuelle ministre de la santé, qui a répondu favorablement à l’appel d’un « collectif d'associations gays » affirmant qu’ « il existe au moins 25.000 donneurs masculins exclus à cause leur orientation sexuelle» et exigeant leur « réintégration immédiate dans le circuit transfusionnel. »
Elle a osé justifier son accord en disant : « Le critère de l'orientation sexuelle n'est pas en soi un risque. En revanche la multiplicité des relations et des partenaires constituent un facteur de risque quelle que soit l'orientation sexuelle et le genre de la personne».
Dans Le Point du 16 juillet, Le professeur Jean-François Delfraissy, qui dirige l'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales, répondant à une question sur les traitements préventifs susceptibles de réduire le risque de transmission du virus, illustre clairement la différence entre les considérations théoriques, d'ailleurs entachées d'erreurs, de Mme Touraine et les réalités vécues sur le terrain :
"L'idée est d'utiliser les antiviraux, non pas comme on le fait chez les patients séropositifs, mais chez les personnes qui prennent des risques dans leur sexualité comme les gays ou dans les couples sérodifférents (un des deux est séropositif). Pour l'instant, les taux de réussite sont de l'ordre de 45 %, mais sont bien supérieurs chez les couples hétérosexuels qui sont plus stables."
Christian Vanneste
Lettre N° 69 – Juin 2012
Famille et Liberté, ces deux mots résument la philosophie de notre association, car ces deux valeurs sont inséparables. La liberté n’est pas la licence offerte à l’individu de faire n’importe quoi dans le domaine moral tandis qu’il bénéficierait de la protection bienveillante d’un État qui, en revanche, ne lui laisserait aucune responsabilité dans le champ social. La liberté, c’est précisément la capacité pour une personne, pétrie de ses relations humaines, celles de ses parents, celles de sa famille au premier chef, d’exercer sa volonté et d’en revendiquer la responsabilité dans un espace où l’État n’a pas à interférer tant que la loi est respectée. La famille est ce premier cercle de subsidiarité, de véritable exercice de la liberté et de la responsabilité, notamment pour éduquer les enfants, mais aussi pour agir sur le plan économique. La réussite et l’exemplarité des entreprises familiales sont là pour en témoigner.
Cette sphère d’indépendance relative doit être préservée car elle est nécessaire à la fois à la formation d’une personne autonome, et à la consolidation d’une société libérale, à l’opposé de l’assisté moutonnier et de ce nouveau despotisme que craignait Tocqueville : « Je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs… Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort ».
Notre association est une association de combat. À travers la Famille et la Liberté, ce que nous combattons, c’est cet État-Providence, voulu par la Social-démocratie, et dont Tocqueville avait pressenti la venue.
Mais ce combat en cache un autre qui se livre pour préserver notre civilisation. Lorsque nous défendons la Famille contre toutes les attaques qu’elle subit, sa remise en cause par la promotion de modes de vie marginaux et étrangers aux intérêts de notre société, la réduction de son rôle éducatif au profit de l’école et plus encore des médias, c’est aussi une lutte pour une certaine conception de l’Homme que nous menons.
Nous devons combattre l’absurde théorie du genre, contraire à tout bon sens, et à toute donnée véritablement scientifique, mais qui s’impose néanmoins dans les manuels scolaires.
Nous devons protéger les familles contre l’intrusion de la pornographie par le biais d’internet, à laquelle des enfants sont aujourd’hui exposés avec les ravages que cela suppose pour la construction de leur personnalité.
Ces combats, il nous arrive parfois de penser que d’autres cultures, de plus en plus présentes dans notre espace, les mènent avec plus de vigueur que nous. Voulons-nous préserver notre civilisation humaniste ? Et le pouvons-nous sans sauvegarder ce trésor social qu’est la famille fondée sur le lien de parenté pérenne d’un homme et d’une femme, d’un père et d’une mère qui élèvent leurs enfants ?
Nos adversaires sont puissants. Si nous parvenons à nous défendre, notamment sur internet, il faut reconnaître que les grands médias ne nous sont pas favorables. J’en ai encore fait récemment l’amère expérience. Afin de montrer la puissance du groupe de pression favorable à la promotion de l’homosexualité, j’ai cité récemment le cas de la déportation des homosexuels en France durant la seconde guerre mondiale. En rappelant son existence dans le Reich, et dans les trois départements annexés, j’ai précisé qu’elle n’avait pas existé en France, alors que par le biais de fictions et d’une désinformation systématique, beaucoup de français sont aujourd’hui persuadés de sa réalité. Malgré un grand nombre de soutiens, et notamment des prises de position en ma faveur de Serge Klarsfeld et de la Fédération des Déportés et Internés de la Résistance, j’ai néanmoins subi un lynchage médiatique auquel a participé le mouvement auquel j’appartiens. Cette préférence pour le mensonge « politiquement correct » doit nous mobiliser contre ce qui est un véritable « terrorisme intellectuel ». Nous devons renforcer le réseau de nos amis, et ne pas hésiter à avoir le courage de la vérité.
Christian Vanneste
Lettre N° 68 – Mars 2012