Appel à M. Larcher sur les retraites
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- Publication : mercredi 29 septembre 2010 00:00
Cette réforme est inéluctable. Telle qu’elle est engagée, elle corrige le contresens démographique commis avec l’abaissement de l’âge de la retraite à taux plein à soixante ans.
Elle laisse cependant de côté deux dimensions, pourtant essentielles, de la question des retraites, celle de la démographie et celle des parts respectives de la répartition et de la capitalisation dans la constitution des retraites.
Elle a pour Famille et Liberté le défaut d’ignorer, ou à peu près, la double charge qui pèse sur les familles, avec l’éducation de leurs enfants et le financement des retraites.
Le Sénat peut encore amender le projet dans un sens moins défavorable aux familles. Nous vous proposons de signer l’appel suivant à son président, pour qu’il agisse dans ce sens.
Famille et Liberté vous invite aussi à envoyer ce message ou celui de votre choix au président du Sénat : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. et aux sénateurs de votre département : ce lien.
Appel à M. Gérard Larcher, président du Sénat
Monsieur le Président,
Vous avez récemment déclaré, à propos du débat au sénat sur la réforme des retraites, que vous souhaitiez éviter la pénalisation des femmes nées entre 1950 et 1970, plus touchées que les hommes par l’allongement de l’âge de la retraite à taux plein.
J’approuve pleinement votre souci de justice envers les femmes de cette génération, ayant consacré une partie de leur vie active à l’éducation de leurs enfants, et soutiens les initiatives que vous pourrez prendre en ce sens.
Cependant les sacrifices des générations suivantes et à venir me paraissent devoir être pris en compte, dans un souci d’équité et pour assurer le maintien d’une politique familiale active respectant la liberté de choix des femmes.
De ce point de vue, la disposition adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale, limitée à la prise en compte de l’indemnité journalière perçue pendant le congé maternité dans le calcul de la retraite, me paraît très en-dessous du service rendu à la société par les intéressées.
Améliorer le projet sur ce point assurerait dans de meilleures conditions que celles que nous connaissons actuellement le renouvellement des générations et leur éducation. Je vous demande avec instance d’agir dans ce sens, afin de ne pas sacrifier l’avenir au présent. Veuillez agréer, monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.