ASSEMBLÉES GÉNÉRALES - Assemblée générale du 17 mars 2010
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- Publication : mardi 23 octobre 2012 14:40
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Assemblée Générale du 7 mars 2007 : rapport d’activité
Depuis décembre 2005, c’est-à-dire depuis cette assemblée, notre activité a poursuivi sous sa forme habituelle. C’est-à-dire que nous avons utilisé les moyens dont nous disposons : la lettre trimestrielle, le site Internet, et les publipostages par voie postale et par courrier électronique.
Le changement par rapport à 2005, c’est, bien entendu, la création du fichier d’adresses électroniques et le développement du site Internet. Ce développement du site Internet est satisfaisant si on le considère en pourcentage, puisque, en 2006, le nombre de visiteurs a plus que doublé par rapport à 2005. Il est tout à fait insuffisant, donc insatisfaisant, si on le considère en valeur absolue puisque nous avons eu 9 800 visiteurs à peu près en 2006.
Au rythme actuel, nous devrions en avoir le double, aux environs de 20 000 en 2007. Je renouvelle l’appel à ceux qui seraient intéressés par une réflexion sur la conception et sur l’organisation du site, sur les thèmes traités, la création de liens, etc.
Les actions que nous avons menées dans l’opinion, ont été concentrées, encore une fois, sur les questions liées à l’homosexualité sous deux aspects : celui de l’homoparentalité et celui relatif à M. Vanneste qui, vous le savez, avait été condamné au début 2006 pour propos homophobes, et l’a été, de nouveau, en appel, au début de 2007.
L’autre partie de cette action, sur l’homoparentalité, a visé M. Sarkozy qui n’est pas le seul candidat à la présidence de la République, mais qui est du même parti que M. Vanneste. Il y avait, donc, une chose précise à lui demander ; c’était de ne pas lâcher M. Vanneste, mais, au contraire, de le soutenir. C’est aussi un de ceux qui a le plus de chance d’être élus et dont la position sur ce sujet peut sembler, quelquefois, hésitante et a même varié au cours du temps.
Alors que Mme Royal, à son corps défendant ou de bon cœur, je n’en sais rien, a fait le choix, indiscutablement, de reconnaître le mariage homosexuel et l’homoparentalité,
M. Sarkozy, comme M. Bayrou, n’a pas fait de choix aussi clair et, par conséquent, on peut penser qu’il y a moyen de l’influencer.
Nous avons envoyé des messages par Internet, très difficiles à dénombrer parce que, si nous envoyons un message à nos correspondants en leur disant : « Relayez et envoyez un message au siège de l’UMP », nous ne savons pas combien le font.
Nous avons aussi envoyé des courriers postaux et reçu, dans le cas de la lettre à M. Sarkozy, au début de l’année 2006, un millier de réponses donnant, en moyenne, deux à trois adresses, de la part de nos adhérents et donateurs, qui sont, pour l’année 2006, de 1 250.
Je confonds le nombre des adhérents et celui des donateurs parce que c’est une question de choix personnel de se considérer comme cotisant ou de se considérer comme donateur. Les différences sont faibles. Le régime fiscal est le même, et les droits d’un adhérent sont, évidemment, de participer à l’Assemblée générale, mais comme nous y invitons les donateurs, il ne reste plus que le droit de vote et le droit de se présenter au Conseil d’administration qui distinguent l’un de l’autre, sans que cela, d’ailleurs, n’implique d’autres obligations.
Les chiffres que je viens de vous donner, de 1 200 et quelques adhérents et de 1 000 lettres que nous avons transmises à M. Sarkozy, nous amènent tout naturellement, à nous interroger sur l’efficacité de notre action et sur les moyens de l’améliorer.
Ce qui fait la force de notre action, c’est que, par les courriers que nous envoyons, nous nous efforçons et nous obtenons, me semble-t-il, de créer chez nos correspondants l’envie de s’adresser eux-mêmes à tel ou tel homme politique qu’on leur a désigné ou à d’autres. Nous sommes, un peu, des fournisseurs de matière première, chacun y prenant ce qui lui convient. Nous fournissons un cadre, sans lequel certains auraient réagi sans que personne ne le leur demande, mais d’autres pas.
Ce qui fait la faiblesse de notre action, c’est que nous ne fournissons pas un outil commode à ceux qui veulent simplement crier leur colère devant - et nous pouvons comrendre leur réaction - le traitement qui est fait à la famille.
Nous avons choisi, en effet, de faire appel à la raison plutôt qu’à la violence, ne fût-elle que verbale ; parce que nous pensons que c’est la raison qui peut triompher à la longue et non pas la violence, ou, tout au moins, que la violence, même si elle vainc, ne mène pas à de bons résultats.
Aux yeux des politiques, cela a-t-il plus de poids ? Est-ce que dix lettres raisonnées ont plus de poids que cent signatures rageuses ou le contraire ? Ma foi, je n’en sais rien, mais ce que je sais c’est que de toutes les façons il faut que nous soyons cohérents. Donc, à partir du moment où l’on fait appel à la raison, il faut continuer.
A cet égard, je vais évoquer la question des études sur l’« homoparentalité ». Il y a un an, je vous avais dit que toute l’argumentation des partisans du droit à l’enfant pour les homosexuels est basée sur une utilisation, pour ne pas dire exploitation, d’études scientifiques ou à apparence scientifique qui toutes aboutissent au résultat que les enfants de couples homoparentaux ne se portent pas plus mal que, ou tout aussi bien que, ceux de couples hétérosexuels.
Ces études sont très suspectes, Xavier Lacroix a écrit un certain nombre de choses là-dessus, et je vous avais dit que nous cherchions à faire faire une revue de ces études pour mesurer leur validité statistique. Nous nous sommes adressés aux Junior Entreprises des deux écoles qui forment des statisticiens en France, l’ENSAE, Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique, et l’ENSAI, Ecole nationale de la statistique et de l’analyse de l’information. Nous avons essuyé un refus de faire cet examen critique des études existantes, de la part de l’une, puis de la part de l’autre, avec, pour explication, obtenue avec peine : « C’est un sujet trop sensible, nous ne voulons pas que l’on nous associe à des conclusions qui pourraient être défavorables, aller contre la cause homosexuelle ».
Nous avons fini par trouver une troisième école qui a bien voulu accepter. Je ne vous donnerai pas son nom, parce que tant que l’étude n’est pas finie, ce n’est pas la peine, n’est-ce pas, de les soumettre à des pressions. Nous lui avons demandé de faire un recensement de tout ce qui existe en la matière, et c’est Alain Caillaud, présent dans cette salle, qui a fait toute sa carrière professionnelle comme administrateur de l’INSEE, qui a bien voulu se charger de superviser cette étude de la Junior entreprise.
Pour illustrer les choses, je vais vous donner un exemple précis. Tasker et Golombok ont fait plusieurs études tendant à démontrer que les enfants élevés par un couple de lesbiennes se portaient aussi bien, psychologiquement et mentalement, que les enfants élevés par une mère seule. Ce qui est déjà une entourloupette, bien entendu, puisque la logique, ce serait de les comparer avec des enfants élevés par leur père et leur mère ou dans une famille recomposée.
Une des questions est de savoir si le fait d’être élevé par « deux mères » homosexuelles, augmente la probabilité de l’être à son tour. Ce n’est, d’ailleurs, du point de vue des homosexuels, sans doute pas un mal, mais enfin, ils acceptent d’examiner la question pour répondre à la critique qu’on leur fait là-dessus. Et ils arrivent à la réponse que non, qu’il n’y a pas de différence significative entre les deux populations étudiées à l’égard de ce comportement.
Ils concluent qu’il n’y a pas de différence, alors que, arrivés à l’âge adulte, à la question de savoir s’ils avaient éprouvé des attirances homosexuelles, neuf sur vingt-cinq des enfants de lesbiennes répondent « oui », soit dans 36 % des cas, alors que quatre sur vingt des autres répondent « oui », soit 20 % des cas. Et à la question de savoir s’ils ont eu des relations homosexuelles, six répondent oui dans le premier groupe et aucun dans le second. Dire qu’il n’y a pas de différence entre 6 et 0 quand il s’agit de groupes de 20, c’est nier l’évidence. Ce sont toutes ces manipulations qu’il faut démonter, sur l’homoparentalité et dans d’autres domaines concernant la famille.
En conclusion, ce que je voudrais vous dire, au fond, c’est : à quoi pouvons-nous servir, et qu’est-ce qui nous fait agir ? Sur le « à quoi pouvons-nous servir ? », un de nos adhérents m’a envoyé un petit mot en me disant : « Je ne sais pas si je pourrai venir... » et, « ... comme je suis au fond de ma province... », je crois qu’il me taquinait un peu, « ... je ne sais pas pour qui il faut voter. Et j’espère que vous allez donner des éléments pour éclairer ce choix ».
Ce n’est pas le rôle de Famille et Liberté, et encore moins le mien, que de conseiller des choix, que je trouve, d’ailleurs, pas faciles à faire pour ma part. Mais il faut essayer d’agir auprès des hommes politiques, en leur faisant sentir leur illogisme.
M. Bayrou disait récemment : « Je suis pour la famille [...], mais quand un couple homosexuel me dit : nous n’allons pas pouvoir nous transmettre notre patrimoine… », je lui réponds qu’il y a en France un problème des droits de succession parce que l’Etat est trop gourmand ; mais pourquoi ferait-on une exception pour les gens qui, du même sexe, ont ce que Madame Guigou, quand elle était Garde des Sceaux, au moment du vote du PACS, appelait « une communauté de toit et de lit ». Pourquoi un artiste n’aurait-il pas le droit de léguer son atelier, dans des conditions financièrement supportables, au meilleur de ses disciples ? Ou un chef d’entreprise aux cadres les plus efficaces ? Les difficultés sont les mêmes, et je ne vois pas ce que, là-dedans, viennent faire les relations sexuelles ou même affectives. De quoi se mêle le fisc, en l’occurrence ?
Dans un contexte qui n’est pas très réjouissant, avec un lobby homosexuel en position conquérante, je pense cependant que s’agissant du couple, de la famille et du rôle de la famille, que la pente actuelle ne doit pas, mais ne peut pas non plus durer indéfiniment et que c’est ce qui, à mes yeux, légitime notre combat. De même que, s’agissant des pays de l’Est, je ne croyais pas aux lendemains qui chantent du communisme, de même je ne crois pas à ceux de la famille à géométrie variable.