Télévision - Pornographie et violence à la télévision
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- Publication : mardi 2 octobre 2012 07:08
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Pornographie et violence à la télévision
« J’ai treize petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants et je ne voudrais pas que les émissions pornographiques leur apprennent l’amour »
Cette annotation d’une des destinataires de notre courrier de novembre, appelant à soutenir l’action de M. Dominique Baudis, président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel contre la pornographie (et la violence, omise faute de place) à la télévision, traduit bien l’état d’esprit de la plupart de ceux de nos correspondants qui ont répondu à notre appel. Ils ont été nombreux à le faire et à écrire directement à M. Baudis qui y a été sensible.
Le débat sur la proposition de double cryptage inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le 12 décembre s’est achevé dans la confusion sans que la proposition puisse être votée. Était-il utile d’apporter la preuve qu’il n’y a pas une majorité parmi les députés pour l’interdiction pure et simple ? J’en doute.
La solution du double cryptage est-elle techniquement efficace ? Ce n’est pas sûr. Est-elle pratiquement efficace ? C’est encore moins sûr et je crains fort que les laissés pour compte soient encore une fois les enfants dont les parents ne remplissent pas ou remplissent mal leur devoir d’éducation.
Il y a un cruel paradoxe à déplorer « la démission des parents » tout en leur laissant supporter seul le poids d’une situation qui relève de la santé publique ou de la morale publique, pour parler comme M. Alain Lambert, ministre délégué au budget, qui aurait déclaré que l’on ne règle pas une question de morale publique par le biais de la fiscalité.
Cette opinion est contestable et étonnante : contestable parce qu’il s’agit bien, de la part des producteurs d’une affaire d’argent et non de liberté d’expression artistique ; étonnante parce qu’il me paraît sans précédent qu’un Grand Argentier se soit plaint de la mauvaise odeur de l’argent. Devons-nous nous attendre à une baisse des taxes sur l’alcool, le tabac et les jeux ?
Quoiqu’il en soit, ne baissons pas les bras ! Notre prochain courrier proposera à ceux qui ne l’ont pas fait en novembre, par découragement ou par négligence, d’affirmer leur volonté qu’il soit porté remède à la situation actuelle.
Famille et Liberté - Lettre N° 31 - Décembre 2002