Que sait-on des enfants nés de PMA ?
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- Publication : vendredi 18 octobre 2019 14:15
L’Académie de médecine a mis en garde contre « la conception délibérée d’un enfant privé de père (qui) constitue une rupture anthropologique majeure. » Déclaration jugée « un peu datée » par le ministre de la Santé. Oubliant que l’une des priorités du gouvernement est pourtant de venir en aide aux familles monoparentales (déjà le quart des familles) elle explique
que « les études concernant ces enfants « ne sont pas inquiétantes ». De son côté, le Pr. Touraine, rapporteur du projet de loi, s’abrite derrière des études internationales qui « ont toutes montré que les enfants nés de PMA, qu’ils soient dans un couple hétérosexuel, homosexuel ou chez une femme seule, s’épanouissent d’une façon parfaitement égale ». Il a même ajouté que « les enfants nés de PMA sont statistiquement plutôt un petit peu mieux que les autres parce qu’ils ont été tellement attendus qu’ils reçoivent une dose d’amour et d’attention qui est plus importante que les autres. »
L’Académie de médecine conteste la validité de ces études « pas très convaincantes au plan méthodologique, en nombre de cas et en durée d’observation sur des enfants n’ayant pas toujours atteint l’âge des questions existentielles ».
Lire à ce sujet l'article de Philippe Carhon: "Le scandale des études biaisées: demander aux enfants s'ils vont bien ne suffit pas".
Il existe cependant une étude américaine menée de façon scientifique et répondant parfaitement aux règles de la statistique. C’est l’étude du professeur Mark Regnerus, de l’université du Texas, publiée dans la Social Science Research en 2012. Elle compare le devenir d’enfants élevés dans huit types différents de famille, dont des familles traditionnelles, divorcées, recomposées, monoparentales ou "dont le père ou la mère a eu des relations homosexuelles entre la naissance de l'enfant et ses 18 ans". Les familles homoparentales (deux personnes de même sexe élevant un enfant) ne sont pas répertoriées comme telles du fait qu'elles n'étaient pas encore admises comme telles par la société à l'époque où les jeunes interrogés étaient encore enfants, c'est-à-dire entre les années 1999 et 2009.
Mais cette étude a le mérite de relativiser celles dont se réclame la bien-pensance et qui se contentent, de leur propre aveu, d'interroger les parents et non les enfants devenus grands. Ces parents étant eux-mêmes sélectionnés dans les milieux associatifs gays revendiqués et militants.
Cette étude montre en outre clairement que "la famille nucléaire intacte et stable" même si elle semble être "en voie de dispariton (...) demeure l'environnement le plus sain et le plus sécurisant" par rapport à tous les autres. Les enfants nés dans ces familles ont, statistiquement, beaucoup plus de chance que ceux nés dans toute autre structure familiale.
Famille et Liberté a traduit cette étude qui est accessible ici sur son site.
Pour avoir une idée des « questions existentielles » qui se posent aux adolescents nés de PMA, nos lecteurs peuvent lire ou relire,toujours sur notre site, l’histoire d’un garçon et d’une fille nés il y a une vingtaine d’années par PMA aux Etats-Unis.