Une lettre de Denis Chaigne à François Fillon
- Détails
- Publication : jeudi 6 novembre 2008 00:00
Monsieur le Premier Ministre, Notre attention a été attirée sur l’acharnement judiciaire dont est victime un parlementaire, et donc un représentant de la nation, Monsieur Christian VANNESTE, pour avoir osé s’exprimer dans un sens que des censeurs autoproclamés de la société ne sauraient admettre.
En effet, il semblerait qu’un représentant du peuple ne soit plus autorisé à exprimer ce qu’il considère comme l’intérêt supérieur de l’Etat. Ainsi, a contrario, le fait d’estimer que l’homosexualité, de ce point de vue, ne saurait rendre à la société les mêmes services que l’hétérosexualité, notamment au regard du mariage et de la continuité d’une nation devient un délit opposable aux parlementaires et aux citoyens. Toute société durable,-et je pense que le gouvernement français actuel, nourrit cette ambition-considère pour son présent et son futur l’intérêt supérieur de l’enfant.
Dans notre Histoire, fondée notamment sur notre héritage judéo-chrétien, la société a toujours choisi pour ses enfants, la recherche d’un avenir plus heureux que la génération de ses parents. Cela entraine des sacrifices individuels et collectifs et la recherche des meilleurs moyens à mettre en œuvre pour développer leurs talents. A cet égard, il est reconnu que l’altérité sexuelle des parents est un facteur d’équilibre, et nombreux sont les enseignants et les pédopsychiatres qui savent que les turbulences des familles ont des répercussions durables sur l’épanouissement et l’avenir des enfants. Que dire si par malheur, l’Etat autorisait que certains enfants, choisis au hasard, puissent être confiés dans des foyers où l’altérité des parents n’existerait même pas, sans compter le fait que la stabilité de tels couples reste encore à démontrer. Nous voyons bien aujourd’hui que la liberté financière internationale qui a prévalu dans le monde durant cette dernière décennie, se termine en catastrophe. Nous voyons bien que le totalitarisme d’une minorité en vue d’obliger tous les citoyens à reconnaître le relativisme de toute situation morale, sera au regard de l’intérêt supérieur de la société et de l’enfant, un autre fiasco programmé. L’argent comme le sexe ne peuvent échapper à une réglementation, et on ne voit pas pourquoi l’enfant ne devrait pas, lui aussi, bénéficier de l’application du principe de précaution. Je souhaite que votre gouvernement prenne la mesure des enjeux qui sont derrière la situation réservée à monsieur Christian VANNESTE, et que dans l’Histoire, Monsieur le Premier Ministre, votre nom ne soit pas attaché au point de départ de nouveaux abandons dans l’organisation familiale de notre société, dont, hélas, la probabilité de résultats délétères dans les 20 ans qui viennent est aisée à redouter.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de ma haute considération.
Denis Chaigne est administrateur de Famille et Liberté