Tout au mieux, on achètera un chat !
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- Publication : dimanche 23 juin 2013 14:40
Le Parisien a annoncé le 19 juin le premier « mariage gay », à Bobigny, le 22 juin.
Bruno, président de l'association contre le sida AIDES et Michel qui en est le directeur, Pacsés en 1999, convoleront après vingt-cinq ans de vie commune, lors du congrès de leur association.
Marisol Touraine, ministre de la santé, Roselyne Bachelot, ancien ministre de la santé et Françoise Barré-Sénoussi[1], Prix Nobel avec Luc Montagnier pour la découverte du virus du sida, ces deux dernières en tant que témoins, participeront à la noce.
C'est un « mariage militant » ont confié à Floriane Louison, la journalise auteur de l'article, les futurs mariés, en précisant que le choix de Bobigny n'était pas un hasard.
Catherine Peige, maire communiste de Bobigny, qui avait déjà organisé des célébrations de Pacs, se réjouit de célébrer dans la salle des mariages qui « a été conçue pour accueillir chacun et chacune mais aussi chacun et chacun et chacune et chacune», et d'ajouter « Cette fois nous serons dans le droit commun, ce sera complètement différent. »
Rappelons que le droit commun stipule que : « Le mariage est célébré, au choix des époux, dans la commune où l'un d'eux, ou l'un de leurs parents, a son domicile ou sa résidence établie par un mois au moins d'habitation continue. » Est-ce bien le cas ?
La cinquantaine passée, les futurs, débordés par leurs vies professionnelles et militantes, ne pensent pas du tout à adopter. Ils ne s'imaginent pas s'occuper d'un enfant : « Tout au mieux, on achètera un chat ! »
[1] Mme Barré-Sénoussi avait signé une lettre ouverte à Benoit XVI, publiée dans Le Monde du 24 mars 2009, en réponse à une déclaration qu'il avait faite en se rendant en Afrique, sur le préservatif :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2009/03/24/lettre-ouverte-a-benoit-xvi_1171956_3232.html
Cette lettre prétendait placer le débat sur le plan scientifique, en se référant à deux études sur l’efficacité du préservatif. Elle a cependant le grave défaut d’en faire une présentation inexacte et trompeuse.
Inexacte, en chiffrant à « 90% au moins » la réduction du risque par l’usage régulier du préservatif, alors que le texte de la conférence d’Atlanta donné en référence dit « environ 85 % » : http://ww1.aegis.org/conferences/NHIVPC/2003/T1-C1301.html
Trompeuse, car le document de l’UNAIDS, s’il dit bien, à juste titre, que le préservatif est une barrière imperméable aux agents infectieux sexuellement transmissibles, précise : « condoms must be manufactured to the highest international standards », ce que l’on ne peut pas traduire, comme le fait la Lettre ouverte, par : « Les normes internationales de fabrication de cet outil de prévention lui assurent la plus grande efficacité. »