Manifestation pour tous le 13 janvier !

Publication : mardi 4 décembre 2012 09:02

 

 

Le 13 Janvier doit rassembler tous ceux qui, au-delà de leurs convictions politiques, de leurs croyances religieuses ou de leur manière de vivre font preuve de réflexion et de bon sens. Le 13 Janvier le plus grand nombre possible de Françaises et de Français doivent dire leur opposition au mariage entre personnes de même sexe et à l'adoption par des "couples" ainsi constitués. Ils doivent le faire d'abord au nom de la démocratie, puisqu'un gouvernement veut imposer aux Français une loi qui touche aux fondements de l'Anthropologie, aux valeurs spirituelles et morales d'une grande partie de la Nation, et aux principes même de notre Code Civil, sans consulter le Peuple, par référendum, ni même organiser un débat public digne d'une telle révolution, à la manière de Etats Généraux qui ont précédé le vote de la Loi de Bioéthique. Une majorité parlementaire n'a pas la légitimité nécessaire pour agir de la sorte en s'appuyant sur l'argument hypocrite de la présence du mariage homosexuel parmi les propositions de F. Hollande. Chacun sait que le choix des présidentielles a été fondé de manière globale sur une volonté d'alternance quasi générale en Europe, en raison de la situation économique et de la montée du chômage, et non sur l'attraction suscitée par des réformes sociétales inopportunes et dangereuses. Le paradoxe va résider dans le fait que les mesures économiques et sociales annoncées ne seront pas mises en œuvre ou n'auront pas l'effet escompté, mais que la destruction de la famille va, contre l'attente réelle de Français, connaître un nouveau "progrès" sans doute irrémédiable. Le Président s'en vante déjà, en étant déjà sûr que les tartuffes de la  prétendue "droite" ne le remettront pas en cause. Les appels lancés par l'UMP ne doivent pas faire oublier la série des avantages, fiscaux notamment, consentis par elle au PACS qu'elle avait prétendu combattre, les voix discordantes dans ses rangs, et l'invraisemblable présence en son sein d'un mouvement communautariste et revendicatif de la cause homosexuelle, et favorable au "mariage", Gaylib !

 

Non, la manifestation du 13 Janvier doit transcender les calculs politiques à court terme pour contester un projet néfaste, non seulement au nom de la Volonté Générale qui n'aura pas été consultée, mais au nom du Bien Commun, de l'Intérêt Général, et de l'Intérêt Supérieur des Enfants. L'intérêt général doit inspirer cette idée de bon sens que la satisfaction du désir d'un petit nombre d'individus ne doit pas mettre en péril l'équilibre et la pérennité de la société entière, sous prétexte que cette minorité a déjà installé le fait du délit comme un défi à la loi. ON NE BÂTIT PAS UNE PYRAMIDE SUR SA POINTE. Le faire  ruine la cohérence même de la société et de son fonctionnement. On observera que c'est le même raisonnement qui est employé pour la légalisation de certains stupéfiants. On jugera cette comparaison excessive. Elle ne l'est pas si l'on se tourne, non vers les situations concrètes peu nombreuses ( l'APGL ne compte que 2000 membres), mais vers les politiques (Terra Nova, par exemple) dont on perçoit à travers leurs revendications souvent contradictoires qu'elles n'ont qu'un seul objectif : ébranler les valeurs sur lesquelles notre société s'appuie. Ce sont les mêmes dont les fantasmes égalitaires nient la réalité objective des sexes, pour lesquels seul compte le déterminisme social, et qui vont militer pour la levée de l'anonymat dans le don des gamètes sous prétexte d'informer l'enfant sur son identité biologique. Dans les deux cas, on trouble une donnée anthropologique fondamentale et un intérêt social évident : la procréation a besoin biologiquement des deux sexes, l'identité humaine nécessite la présence durant l'éducation des deux modèles sexués, l'avenir de la société exige la permanence d'un cadre familial qui protège l'enfant, quel que soit le lien biologique entre cet enfant, son père et sa mère. La partie de ma vie consacrée à l'éducation m'a trop appris le lien entre les échecs scolaires et l'instabilité de la cellule familiale, d'autant plus fort qu'il concerne des milieux sociaux défavorisés qui n'ont pas les moyens de compenser leur défaillance.

 

LE MARIAGE POUR N'IMPORTE QUI va ruiner un peu plus une institution qui n'est pas la reconnaissance publique d'un sentiment privé, mais la fondation d'une nouvelle unité de vie sociale destinée à produire la solidarité des deux époux l'un envers l'autre et de ceux-ci envers leurs enfants. Le mariage doit donc être réservé à deux personnes qui ont vocation à devenir un père et une mère, même si leurs enfants ne seront pas de leur sang, ou si l'âge venant, l'espoir d'avoir des enfants aura disparu. Déjà le PACS avait prétendu répondre à une revendication de masse. Il a atteint son véritable objectif qui était de saper l'institution matrimoniale et sa pérennité de plus en plus relative. De moins en moins de mariages, de plus en plus de Pacs entre un homme et une femme, très peu entre personnes de même sexe : 7% sur 900 000 depuis 1999, et seulement 4,45% en 2010.

 

Le mariage est plus que lié à l'intérêt général, il s'inscrit dans le Bien Commun, cet ensemble de conditions sociales qui permettent à chaque personne de trouver son épanouissement personnel, lequel est distinct de la satisfaction des désirs de l'individu. Une personne n'est pas un individu narcissique, c'est un être humain qui a conscience que sa singularité est plurielle, qu'elle prend sa source dans l'altérité de l'autre sexe, dans celle de la génération précédente, des pairs, puis des étrangers qui vont l'enrichir et qu'il va à son tour engendrer l'altérité de la génération suivante. La famille traditionnelle est cet équilibre entre l'identité dans le temps et l'accueil de la diversité. C'est pourquoi elle répond si bien à l'Intérêt Supérieur de l'enfant dés lors que les modes suicidaires de l'égotisme éphémère ne la malmènent pas, qu'elles ne sacrifient pas le droit de l'enfant au "droit" d'en avoir dans n'importe quelle situation et par tous les moyens.

 

Christian Vanneste, le 3 décembre 2012