Voltaire

Publication : mardi 2 octobre 2012 13:34

Homophobie

Toutes les fois qu'on peut dire d'un état de vie quel qu'il puisse être, si tout le monde embrassait cet état, le genre humain serait perdu ; il est démontré que cet état ne vaut rien, et que celui qui le prend nuit au genre humain autant qu'il est en lui.

Cette opinion est détestable. Elle l’est doublement s’agissant de l’état homosexuel puisque la généralisation de cet état conduirait à l’extinction de l’humanité en une génération et aurait abouti dès les premières années de l’apparition du SIDA à une épidémie d’une ampleur en comparaison de quoi ce qui se passe en Afrique aurait semblé presque bénin.

Si nous l’avons extraite de L’homme aux quarante écus, c’est parce que Voltaire est un des auteurs préférés des partisans du PACS, un de leurs réseaux, très actif, se réclamant de son nom et Mme Bachelot-Narquin se targuant de son esprit.

Et, pour cette fois, je ne peux que lui donner raison ! Ce que Mme Bachelot-Narquin et consorts apprécient chez Voltaire ce sont les sophismes !

Libération du 15 décembre donne un bon exemple d’imitation de la méthode voltairienne (1) : une trentaine d’associations et quatre vingtaines d’individus – c’est ainsi qu’ils se désignent – appellent à légiférer en faveur d’une catégorie pour laquelle « l’année 1999 aura été riche en injures et en incitations à la haine… ».

Ces victimes sont-elles les professeurs ou les conducteurs d’autobus ? Ce sont, bien sûr, les homosexuels !

A partir d’une ou de quelques pancartes en marge de la manifestation du 31 janvier affirmant une identité entre homosexualité et pédérastie, les auteurs du Manifeste pour une stratégie contre l’homophobie taxent de haine contre les homosexuels tous les adversaires du PACS

A ce compte, et en faisant l’impasse sur le goût bien connu de certaines des associations signataires pour la provocation, l’on pourrait dire que tous les lycéens qui manifestent – voire ceux qui ne manifestent pas sont des casseurs.

Famille et Liberté - Lettre N° 19 - Décembre 1999