La phobie de l'homophobie

Publication : jeudi 13 décembre 2012 12:04

 

Parallèlement au forcing de la loi pour « le mariage pour tous », le gouvernement intensifie tous azimuts sa « lutte contre l’homophobie », par la bouche de son ministre du droit des femmes et porte-parole du gouvernement, Mme Vallaud-Belkacem.

Celle-ci donnait en effet au Magazine Têtu la primeur de la présentation au conseil des ministres du 31 octobre de son « Plan contre l’homophobie ».

 

Les magistrats « dressés » contre l’homophobie

Afin de mieux accueillir les victimes, des «sessions de formation pluridisciplinaire à la lutte contre les violences qui frappent les personnes LGBT seront organisées par l'Ecole nationale de la magistrature, à l'attention des policiers, gendarmes et magistrats». Des «trames d'audition seront élaborées pour les enquêteurs en charge de prendre les plaintes, comme cela existe pour d'autres infractions».

Une strate de plus imposée à une justice déjà submergée par une inflation de lois tous azimuts et parfois contradictoires, et des procédures de plus en plus complexes.

 

Discrimination positive

« L’Etat se mobilisera contre les discriminations dans l’emploi, dans le secteur public et le secteur privé. »

On commence à savoir que les « luttes contre les discriminations » débouchent généralement sur une discrimination à l’envers, contraire au principe d’égalité et   dont pâtissent injustement bien des gens méritants.

 

La jeunesse instrumentalisée

Le ministre veut « s’appuyer sur la jeunesse pour faire évoluer les mentalités »…

On savait que la publicité se servait des enfants et des jeunes pour appâter les parents ; maintenant c’est le ministère de l’éducation et celui du droit des femmes qui parle ouvertement de se servir d’eux pour conditionner les mentalités.

 

Du plus petit au plus grand

 … Les questions LGBT seront «davantage abordées dans les programmes scolaires. Les personnels intégreront ces questions dans leurs enseignements, en relation avec les thématiques abordées en cours, et avec des approches différenciées, du primaire au lycée»…

On croyait pourtant que les petits écoliers n’avaient déjà pas assez de temps pour apprendre à lire à écrire et compter.

 

… « Les associations qui proposent des interventions en milieu scolaire feront l’objet d’un agrément national ».

Une manne supplémentaire pour ces associations, toujours les mêmes ; mais pas vraiment des économies pour un budget en déficit. Exit définitivement le libre choix des parents à transmettre ou laisser transmettre à leurs enfants leur vision de l’homme.

 

 

Suicides

Le ministre de l'Education nationale a lancé une mission relative à la lutte contre l'homophobie, qui portera notamment sur la prévention du suicide des jeunes LGBT. Mme Vallaud-Belkacem a des propositions à faire dans ce domaine.

Fort bien, la prévention du suicide ; mais ceux-ci sont-ils systématiquement attribués à l’homophobie ou bien se demandera-t-on honnêtement si le mal-être identitaire intrinsèque à la personne ne peut pas en être parfois aussi la cause ?

 

Tous Sectaires

La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) sera saisie des «thérapies de conversion» qui se donnent pour objectif de rendre hétérosexuel un jeune homosexuel.

Gare à ceux qui voudraient venir en aide à un jeune en quête d’identité autrement qu’en le confortant dans son homosexualité peut-être hésitante.

 

Homoparentalité

Afin d'agir contre les discriminations qui frappent les familles homoparentales, «la composition des différentes instances représentatives des familles sera modifiée pour que les associations représentant les familles homoparentales puissent s'y exprimer».

L’UNAF qui refusait jusque-là d’accepter « les familles homoparentales » parmi les associations familiales qu’elle représente n’aura plus qu’à s’aligner. Ainsi bien sûr que les associations de parents d’élève ou autres représentations familiales.

 

Étranger

Enfin la France participera à la «définition de lignes directrices de l'Union européenne» en matière de lutte contre les violences et les discriminations commises à raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre, et les ambassades de France soutiendront l'action des ONG qui luttent contre les violences et les discriminations anti-gays.

Bien sûr, la France qui dégringole dans tous les indicateurs économiques et culturels internationaux entend bien ici jouer à l’étranger un rôle de premier plan.

 

 

Claire de Gatellier