Nature et Culture, et , lois anti-famille 2014

Publication : jeudi 4 décembre 2014 10:32

 

En 2014, rien n’aura été épargné aux familles et à la famille en tant qu’institution.

La loi du 27 juin sur « L’autorité parentale et l’intérêt de l’enfant » (Loi APIE), conçue surtout pour régler les problèmes entre adultes, risque de déstabiliser encore davantage des enfants déjà victimes de la séparation de leurs parents : résidence alternée qui en fait des « sans domicile fixe » ; autorité  mouvante au gré des recompositions… 

 

L’application à partir du 1er juillet de la loi de « Sécurisation de l’emploi » réduit drastiquement le travail à temps partiel (sauf exceptions pas moins de 70% du plein temps) pour obliger les femmes à travailler à tout prix et le plus possible ; l’objectif affiché est aussi que les femmes soient beaucoup plus nombreuses dans les métiers d’hommes…sans en assumer les risques, voir ci-dessous.   

 

La loi du 4 aout « Pour l’égalité réelle entre les hommes et les femmes » consacre la suppression d’une partie du congé parental, à moins que le père ne veuille  le prendre à la place de sa femme, si tant est qu’il le puisse ; sous couverture de « …protection de la santé de l’enfant »[1] accorde précisément à la mère -et à elle seule- tout pouvoir pour l’éliminer en supprimant la condition de détresse tout en prétendant l’empêcher d’accéder à l’information qui pourrait l’aider à garder son enfant (pénalisation des sites pro-vie); et , n’étant pas à une contradiction près, veut que l’on tienne compte du sexe, dans l’exposition au risque professionnel.

 

La réforme des rythmes scolaires qui désorganise autant les familles que l’école et vise, en intégrant les loisirs à celle-ci, à renforcer, encore un peu plus, la mainmise de l’Etat sur les enfants au détriment de la liberté des familles. Sans compter la désanctuarisation de l’école dont l’élève ne saura plus si c’est un lieu de loisir ou d’instruction et qui ne saura plus faire la part des choses entre les deux.

 

L’abaissement du plafond du quotient familial à 1500 € pour les revenus de 2014, contre 2000 € pour ceux de 2013 (après 2336 € pour ceux de2012) qui rendra imposables des familles qui ne l’étaient pas.

 

La division des allocations familiales, par deux à partir de 6000 € de revenu mensuel par foyer, et par 4 à partir de 8000 €, qui touchera une famille sur huit en 2015 et met à mal le principe intangible jusqu’à ce jour de leur universalité.

 

L’extension –sous un autre nom – de l’ABCD de l’égalité annoncée par NVB à toutes les académies et à tous les élèves de la maternelle à la fin de leur scolarité, et l’endoctrinement des enseignants au moyen de « modules », « animations pédagogiques de circonscription », « séminaires académiques », « séquences pédagogiques enrichies »  et autres littératures enfantines dévoyées qui vont accentuer le mal-être d’une jeunesse qui n’a plus les moyens de savoir d’où elle vient, qui elle est et où elle va. Tous ces points secouent la famille durement. Et c’est déjà presque hier ; pour demain se profilent la GPA, la PMA pour des paires, et pour bientôt l’individualisation de l’impôt. (Suppression des quotients familial et conjugal).

Chacun de ces points a fait l’objet de plus longs développements sur notre site http://www.familleliberte.org/

 

La réflexion pour guider l’action

 

Face à ce rouleau compresseur, faut –il baisser les bras et se résigner ? Certainement pas car le jour viendra où l’appareil technocratique contre-nature craquera, victime de ses propres coups de force. Il faudra alors reconstruire.

 

L’année 2012/2013 avait été marquée par les mobilisations de masse,  l’année qui vient de s’écouler a été celle de l’approfondissement, de l’enracinement de cette réaction instinctive dans une réflexion constructive. Elle a été l’éclosion du mouvement des Veilleurs, du Printemps français, des propositions du Grenelle de la Famille, et Famille et Liberté a joué son rôle dans ce qui a toujours été son terrain : les études de fond sur les sujets familiaux.   Il ne suffit pas d’avoir raison, il faut le prouver et il faut convaincre.  2014 aura été à la fois l’année des mobilisations de masse et celle de l’affirmation de nos ancrages, de nos raisons de nous battre ensemble et d’espérer, de nos réflexions de fond pour mieux galvaniser l’action.  

 

Par nos dernières publications – l’étude Regnerus sur l’homoparentalité, celle sur le travail des femmes, le quotient familial et d’autres encore qui paraissent notamment sur notre site nous confortons ceux qui se battent sur le terrain en allant au fond des arguments et en décryptant pour vous l’actualité familiale.

Ensemble nous devons nous mobiliser car si aucun des projets pernicieux, officiellement en cours, n’a l’ampleur du « mariage pour tous », -dont nous réclamons toujours l’abolition- le changement de société qu’on nous impose va plus loin qu’on ne le pense.

 

Un combat de civilisation

 

Il y a actuellement un combat contre la nature, au nom de la culture, d’un côté, et  de l’autre côté un combat contre la culture, au nom de la nature.

 

La culture contre la nature

 

 

On prétend remettre en cause la nature et ses lois ; la nature de  l’homme : l’homme n’est que ce qu’il a décidé d’être, librement et sans rien devoir à personne et surtout pas à un pré-donné, à une nature reçue sans qu’il ait son mot à dire. Dans le même temps les manuels scolaires vantent la culture « ni homme ni femme » des Hijras en Inde (Belin) ou du « troisième genre » vécu par la culture des Mahu en Polynésie (Bordas)… et l’intervention de l’Etat dans les domaines les plus intimes de la vie des personnes impose une culture reniant toute loi naturelle, dicte une façon de penser, d’agir, de sentir…                                     

 

La nature contre la culture

 

 

De l’autre côté, on dénie toute valeur à la culture, (il ne faut rien transmettre), elle ne véhiculerait que des stéréotypes, qui assignerait à l’homme et à la femme des rôles totalement artificiels en contrecarrant leur nature profonde et dont il faut libérer l’homme.  Et l’on exalte à l’opposé le règne du MOI, de ses pulsions, de ses fantasmes qui sont forcément bons puisque naturels, instinctifs et donc libres ! La nature à l’état brut. Le bon sauvage

Ces deux discours coexistent selon l’opportunité.

Qu’est-ce que cela donne ? 

 

La nature, sans la culture, c’est la barbarie

La culture sans la nature, c’est le totalitarisme

 

La nature, contenue par la culture, guidée, tuteurée, comme redressée et élevée par elle,

La culture, fondée sur la nature, appuyée sur elle, respectueuse de ses lois qui la précède,

Cette harmonie des deux, n’est-ce pas cela la CIVILISATION ?

 

Pour défendre nos familles, nos enfants, notre civilisation enfin, soutenez notre action et n’oubliez pas non plus de venir nombreux à la manifestation du 5 octobre. Famille et Liberté fait partie du Collectif de Lamanifpourtous et compte sur vous.

 

                                                                                             La présidente,

Claire de Gatellier

 

 



[1] L’art. 23 de cette loi du 4 aout modifie l’intitulé de la 2ème partie du Code de santé publique comme suit : Santé reproductive, droits de la femme et protection de la santé de l’enfant ». C’est sous ce titre que la condition de détresse est supprimée.